Questionnements
|
Objectifs d’apprentissage
|
Comment est structurée la société française actuelle ?
|
- Savoir identifier
les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de
l’espace social (catégorie socioprofessionnelle, revenu,
diplôme, composition du ménage, position dans le cycle de
vie, sexe, lieu de résidence).
- Comprendre les
principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en
France depuis la seconde moitié du XXe siècle
(salarisation, tertiarisation, élévation du niveau de
qualification, féminisation des emplois).
- Connaître les
théories des classes et de la stratification sociale dans la
tradition sociologique (Marx, Weber) ; comprendre que la pertinence
d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte
de la société française fait l’objet de
débats théoriques et statistiques : évolution des
distances inter- et intra-classes, articulation avec les rapports
sociaux de genre, identifications subjectives à un groupe
social, multiplication des facteurs d’individualisation.
|
Quelle est l’action de l’École
sur les destins individuels et sur l’évolution de la
société ?
|
- Comprendre que, dans
les sociétés démocratiques, l’École
transmet des savoirs et vise à favoriser
l’égalité des chances ; comprendre
l’évolution, depuis les années 1950, des principaux
indicateurs mesurant l’accès à l’école
et à l’enseignement supérieur (taux de
scolarisation, taux d’accès à un diplôme ou
à un type de formation) en distinguant les processus de
massification et de démocratisation.
- Comprendre la
multiplicité des facteurs d’inégalités de
réussite scolaire (notamment, rôle de
l’École, rôle du capital culturel et des
investissements familiaux, socialisation selon le genre, effets des
stratégies des ménages) dans la construction des
trajectoires individuelles de formation.
|
Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?
|
- Savoir distinguer la mobilité sociale
intergénérationnelle des autres formes de mobilité
(géographique, professionnelle).
- Comprendre les principes de construction, les
intérêts et les limites des tables de mobilité
comme instrument de mesure de la mobilité sociale.
- Comprendre que la mobilité observée
comporte une composante structurelle (mobilité structurelle) ;
comprendre que la mobilité peut aussi se mesurer de
manière relative indépendamment des différences de
structure entre origine et position sociales (fluidité sociale)
et qu’une société plus mobile n’est pas
nécessairement une société plus fluide.
- À partir de la lecture des tables de
mobilité, être capable de mettre en évidence des
situations de mobilité ascendante, de reproduction sociale et de
déclassement, et de retrouver les spécificités de
la mobilité sociale des hommes et de celles des femmes.
- Comprendre comment l’évolution de la
structure socioprofessionnelle, les niveaux de formation et les
ressources et configurations familiales contribuent à expliquer
la mobilité sociale.
|
Quelles mutations du travail et de l’emploi ?
|
- Savoir distinguer les notions de travail,
activité, statut d’emploi (salarié,
non-salarié), chômage ; comprendre que les
évolutions des formes d’emploi rendent plus incertaines
les frontières entre emploi, chômage et inactivité.
- Connaître les principaux descripteurs de la
qualité des emplois (conditions de travail, niveau de salaire,
sécurité économique, horizon de carrière,
potentiel de formation, variété des tâches).
- Comprendre les principales caractéristiques
des modèles d’organisation taylorien (division du travail
horizontale et verticale, relation hiérarchique stricte) et
post-taylorien (flexibilité, recomposition des tâches,
management participatif) ; comprendre les effets positifs et
négatifs de l’évolution des formes de
l’organisation du travail sur les conditions de travail.
- Comprendre comment le numérique brouille les
frontières du travail (télétravail, travail / hors
travail), transforme les relations d’emploi et accroît les
risques de polarisation des emplois.
- Comprendre que le travail est source
d’intégration sociale et que certaines évolutions
de l’emploi (précarisation, taux persistant de
chômage élevé, polarisation de la qualité
des emplois) peuvent affaiblir ce pouvoir intégrateur.
|
Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?
|
- Comprendre que l’engagement politique prend des
formes variées (vote, militantisme, engagement associatif,
consommation engagée).
- Comprendre pourquoi, malgré le paradoxe de
l’action collective, les individus s’engagent (incitations
sélectives, rétributions symboliques, structure des
opportunités politiques).
- Comprendre que l’engagement politique
dépend notamment de variables sociodémographiques
(catégorie socioprofessionnelle, diplôme, âge et
génération, sexe).
- Comprendre la diversité et les transformations
des objets de l’action collective (conflits du travail, nouveaux
enjeux de mobilisation, luttes minoritaires), des acteurs (partis
politiques, syndicats, associations, groupements) et de leurs
répertoires.
|